
































Tentatives artistiques
Aurore
Claire
Marion
Clara
Laëtitia
Her Home
His Home
Their Home
C’est autre chose d’être ici sans toi.
C’est autre chose la vie ici.
C’est autre chose sans toi, en vie, ici.
Quand (presque) tout a disparu, quand t’es parti.
Elle est restée avec ses souvenirs. Il est resté puis s’est enfui.
Il t’a retrouvé.
Elle pense à toi.
A l’amour
A l’éternité
Vide de toi. Vide de tout. Vide tout autour
Au creux de tes bras, au fond de ton âme
Le silence est doux, l’absence est présente
A votre amour
A vous pour l’éternité
Pour toujours
Vous me manquez
Je vous aime
A tout jamais
THEIR HOME est ce qu’il reste, ceux qui restent. Un hommage douloureux. Un souvenir du passé. Une présence indescriptible. Une famille. Un amour éternel. THEIR HOME à eux, à nous. THEIR HOME est inévitablement le sentiment du deuil. D’un passage. D’un cap à passer.
THEIR HOME pour leur courage à toutes les épreuves de la vie qui les ont fatigué, affaiblis, rendu vulnérables. Mais si forts. Mentalement. Pour leur soutient les uns aux autres. Pour leur amour, indescriptibles, infaillible, insaisissable, inépuisable.
Immortel.
Au-delà des questions d’identités et de genres auxquelles nous pouvons être confrontés au cours de notre vie, l’envie ici est de noyer mon corps avec les peaux qui m’accompagnent. Comme un puzzle de plusieurs personnes, éparpillé et assemblé en un tableau. L’idée était de perdre certaines notions de notre propre corps. Requestionner l’enveloppe dans laquelle nous nous forgeons. Cette forme, cette masse, a été capturé, morcelé, étiré, fragmenté par la lumière. Série très personnelle, je déconstruis des corps afin de démolir le mien et le rebâtir. Art thérapie ou art de la réparation. Le besoin ici était de perdre le contrôle du corps, pour se le réapproprier par l’image qu’il renvoie.
La famille; Aussi importante que destructrice, il est question ici des souvenirs qui se vivent et se transmettent de générations en générations; Les erreurs, les fou-rires, les vacances, les moments partagés. Voyageant au travers de leurs mots et des vidéos d’enfance, j’immortalise les mémoires de ma famille en y ajoutant mon point de vue, mon ressenti, mes émotions. Toutes aussi joyeuses que douloureuses.
A contre pied du classique « avant/après » pour montrer le temps qui s’est passé entre deux photos, ici on ne sait combien de temps il s’est écoulé. 1 minute comme une année, mais rien n’a bougé, tout est resté tel quel. L’idée est de relater implicitement l’histoire manquante entre les deux images, combler l’espace temporel absent. Laisser le spectateur s’imager le scénario. Rêver.
Le but de cette série est de montrer à quel point le privé et le public ne sont plus, à notre époque, si différent. La sphère privée devient publique et le public s’incruste dans le privé au travers d’internet et des réseaux sociaux. D’un point de vue plastique, le choix de l’utilisation d’un appareil photo argentique et des pellicules noir et blanc n’est pas anodin. Il a été fait pour accentuer le contraste entre « l’ancienne génération » et la « nouvelle génération ». L’argentique et les pellicules contre les smartphones et les megapixels. Le cadrage utilisé est large ou centré sur un détail. Il n’est jamais question de regard, uniquement des morceaux de corps lié à une technologie, un écran. Lorsque nous sommes éloignés des sujets, ils deviennent totalement anonymes. On peut s’imaginer que nous sommes eux, que nous sommes avec eux, que nous partageons ce moment ensemble.
Instagram. Synonyme de flux d’images abondant et infini. L’envie ici et de montrer cette accumulation dans des cadres qui nous réfèrent aux photos de famille accrochées au mur. Les images défilent à une telle vitesse que l’on distingue à peine leur contenu. On perd totalement cette notion de photographies de famille, que l’on prend le temps de regarder lorsqu’elles sont exposées dans le salon.
A première vue, c’est un journal intime, tout ce qu’il y a de plus commun. Les écrits, eux, en revanche, ont leur histoire. Ils proviennent de pages de journaux intimes, de mes propres mots et des messages publiés et trouvés sur le réseau social Twitter. Tous se mélangent et se retrouvent les uns à la suite des autres dans ce journal. Provenance privée ou publique? Il est impossible de le distinguer.
Nous étions beaux, à ces soirées.
A ces soirées à s’enivrer.
S’enivrer de drogues.
Drogués au son.
A fond.
Le moindre bruit nous berçait.
Les musiques, les rires, les portent qui claquent.
Et la fumée s’envolait au loin.
Sans début ni fin.
Ivres d’une nuit sans lendemain.
Nous étions là. Nous n’étions pas seuls.
Nous étions beaux, à ces journées.
Ses journées illuminées.
Illuminées de soleil.
illuminées de nos sourires.
Le bonheur du bout des doigts.
Mains dans la main.
Du début à la fin.
Nous étions là. Nous n’étions pas seuls.
Etre conçue
Atterrir dans une vie. Sa vie. Ma vie
Grandir
Découvrir
Explorer
Bouger
Habiter des lieux. Ses lieux. Mes lieux
Les quitter
Revenir
Partir
Comprendre
Détester des villes. Ses villes. Mes villes
Etre entourée mais être seule
Etre sereine mais être angoissée
Faire face à des passés. Ses passés. Mes passés
Seule
Tout était là. Tout à toujours été là.
C’était présent.
C’était en moi comme en chacun de nous. Ces sentiments qui se bousculent.
C’était comme une phrase qui se répétait en boucle.
Chaque matin
Chaque soir
Chaque nuit
Et les jours sombres sont venus alors que tu avais trouvé la lumière.
Et à un moment donné, tu t’es rendu compte que tu te sentais terriblement seule.
Ca t’a arraché au néant.
Ca n’a aucun sens.
Tu étais mais tu n’étais plus.
C’était à l’intérieur.